Un diable pose au milieu du groupe. La danse des diables est une tradition particulierement vivace a Tapextla. Les jeunes hommes se confectionnent des masques en carton, peints en noir sur lesquels ils collent des poils, du crin, attachent des cornes... Le groupe d'une vingtaine de diables est dirigee par leurs parents: le pancho (qui porte un fouet, un fusil et un masque horrible) et sa femme, la minga (un homme habille et portant un masque de femme, muni d'un fouet ou d'une ceinture). La troupe ainsi formee parcours le village, penetre dans les maisons et arrete les voitures, au son d'un armonica, d'une corne et d'un bidon d'eau transforme en tambour. En echange d'un peu d'argent, d'eau fraiche, de fruits, d'alcool... les diables font leur danse ponctuee de cris, menes par le pancho et la minga, qui font respecter leur autorite a coup de fouets. Du leve au coucher du soleil, ils parcourent le village. Ils se rendront egalement au cimetiere, danser pour les morts. Cette tradition se perpetue de maniere vivante, notamment dans certaines communautes noirs de la Costa Chica, autour de la Toussaint (la fete des morts). Santiago Tapextla, Costa Chica, Oaxaca, Mexique