Les systèmes écologiques des zones africaines sont soumis depuis des décennies à d’importantes perturbations climatiques. On assiste à un accroissement de l’aridité édaphique et à une modification des paysages qui affectent directement la productivité des systèmes agricoles et donc la sécurité alimentaire des populations. C’est dans ce contexte que des chercheurs (microbiologistes, physico-chimistes et anthropologues), des représentants étatiques et des agriculteurs de 4 communautés rurales du Sénégal ont collaboré pour aborder de manière concertée la question de la vulnérabilité des sols agraires. Le rôle du travail photographique a été double. Tout d’abord, il s’agissait de rendre compte de la complexité des contextes locaux. Plus que des environnements naturels, ce sont des lieux de vie aux histoires de développement singulières. Voir la série Terres de Savoir, onglet - sujets
Ensuite, la photographie s’est inscrite dans le processus de concertation en offrant un outil permettant aux différents acteurs du projet de partager leurs définitions et savoirs des sols agraires. L’image a ainsi permis d’établir une forme de dialogue entre savoirs scientifiques et locaux pour une représentation plus juste de l’évolution des milieux.
Le partenariat entre agriculteurs et chercheurs est soutenu par divers financements, parmi lesquels ANR SolAO (coordination M. Neyra / I. Navarro), Corus MycoVigna (coordination A. Kane), RIPIECSA/RIPIMSA (coordination I. Yattara / T. Wade) et Aires-Sud (coordination I. Ndoye). Démarche photo-ethnographique développée avec F Jankowski (CIRAD)