« La pénurie d’eau est le plus grand danger pesant sur la planète », affirme M. Koïchiro Matsuura, directeur général de l’UNESCO. Le São Francisco, le ‘fleuve de l’unité nationale’, le plus grand fleuve entièrement brésilien, qui courre sur prés de 3000 kms (dont la moitié en zone semi-aride), est gravement menacé par un modèle de développement qui le rend anémique. C’est dans ce contexte que, sous la pression populaire et grâce à une loi de 1997, vient de se créer le Comité du Bassin Hydrographique du São Francisco (CBHSF). Sorte de ‘parlement de l’eau’, il donne la même voie au pêcheur, au petit agriculteur, au grand propriétaire, au politique... pour essayer de gérer ensemble la destinée du fleuve. Implanté depuis décembre 2002, il représente le paris d’une gestion environnementale participative sur un territoire plus grand que la France.